Chouette ou hibou ?
Sur le contrefort Nord de Notre-Dame de Dijon la chouette
Elisabeth de Marseille reste nostalgique de sa belle Bourgogne et de Dijon qui l'enchante à chacune de ses visites. Je lui dois, pour ajouter à l'évocation de la magnifique église vouée à Notre-Dame au cœur du vieux Dijon, une image de la chouette que les touristes - invités par l'Office qui en a fait un parcours fléché sur des petites dalles de cuivre et un jeu de culture générale - viennent caresser de la main gauche... pour que le monde aille mieux ?
La sculpture est postérieure au temps de l'érection de l'église du plus beau gothique - XVIème siècle ou fin XVe
Oui mais voilà que des esprits chagrins ont observé la petite sculpture et découvert les deux petits plumets couronnant la tête de ladite chouette, ce qui l'apparente au hibou. Si j'osais, je vous raconterais volontiers que les grands spécialistes de La Fontaine aiment à rappeler que le fabuliste présentait la chouette comme la femelle du hibou... Alors on peut bien pardonner aussi au sculpteur anonyme dijonnais !
Je doute que ce soit la raison qui ait poussé un iconoclaste à tenter de détruire cette chouette à coups de marteau une nuit de janvier 2001. Elle a été heureusement réparée grâce à un moulage qui en avait été pris 12 ans auparavant par un spécialiste du Louvre. On l'inaugura 4 mois plus tard. Et Dijon est plus que jamais la cité de la chouette - tant pis pour les grands ducs !
Œuvre d'un marteau ...
Il faut relire la fable du bon maître : L'Aigle et le Hibou, que ma maman citait volontiers en constatant l'aveuglement des parents sur leur progéniture :
...Mes petits sont mignons,
Beaux, bien faits et jolis sur tous leurs compagnons.
Avec, pour finir, cette aquarelle illustrant l'un de mes contes.