Les Sycophantes

Publié le par P@ule

Vient de paraître. Dessin de l'auteur d'après une sculpture de Ernst Barlach.

Vient de paraître. Dessin de l'auteur d'après une sculpture de Ernst Barlach.

Le titre de ce roman renvoie à un mot issu du grec ancien qui désigne celui qui dénonce, avec cette double valeur, positive ( faire connaître une faute ) ou négative (accuser faussement). La justice athénienne récompensait celui qui dénonçait le commerce des figues, fruit interdit à la vente à l'étranger, et lui attribuait les biens du fraudeur. Mais quand il fut démontré que l'on pouvait accuser faussement quelqu'un pour en accaparer les biens, la loi changea et ce furent les biens du sycophante malhonnête qui furent alors attribués à sa victime.

Le roman met en scène un journaliste chargé des comptes rendus judiciaires et qui assiste à la condamnation d'un médecin accusé de pédophilie et condamné à une lourde peine. Il en sort peu convaincu de sa culpabilité. Mais à l'époque il n'y avait pas d'appel à un jugement d'assises. Lorsque le hasard lui fera rencontrer un humaniste qui a connu le condamné et le visite en prison, ils tenteront l'un et l'autre de faire éclater la vérité.

Le roman s'étoffe de la situation souvent compliquée des couples désunis et des enfants qui le vivent plus ou moins bien.

Mais l'aspect tragique de ce récit est compensé par la sensibilité du héros, son amour de la musique, son goût des choses simples. Ses escapades avec son fils dans sa petite forêt du Morvan compensent les difficultés de la vie quotidienne. Et c'est à point nommé que la dégustation d'un grand vin de Bourgogne vient réjouir le cœur des personnages en proie à tant de tribulations.

Un Goutte d'Or de Meursault servi dans le cristal de Bohême, un art de vivre goûté par un humaniste

Un Goutte d'Or de Meursault servi dans le cristal de Bohême, un art de vivre goûté par un humaniste

L'ouvrage de Pauline Baroiller, le 10ème, est donné comme toujours à l'association ARION, sans droits d'auteur, et peut être envoyé dédicacé sur demande contre un chèque de 15€ libellé au nom de ARION et adressé aux Éditions de La Cassine 1 route de la Borde 21430 Liernais.

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P
Cher Alex, je me sens bien en dessous de vos compliments mais je les reçois comme un encouragement. Et je vais m'atteler au prochain ouvrage qui nous fera vivre au XVe siècle. Il y faut retrouver beaucoup de connaissances pour que mes personnages vivent dans la vérité historique.
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A
Ce roman peut concerner presque tout le monde tant il décrit, avec beaucoup de sobriété, les aléas de la vie sociale d'aujourd'hui et l'injustice, aussi violente soit-elle, qui peut anéantir une carrière, une vie sur des dénonciations calomnieuses. Souvent, la seule vérité des sycophantes est leur culpabilité : ils usent d'une pseudo notoriété pour montrer du doigt les autres, pour cacher leurs méfaits, comme un paravent. Ce qui me plait beaucoup dans ce livre, c'est la présence et le combat du journaliste et du professeur de russe qui viennent adoucir le désespoir de l'accusé et de sa famille. Encore une fois, Pauline BAROILLER reste fidèle à sa philosophie , la vie simple ... le bonheur. Comme conclusion aux tourments des couples défaits, aux manigances des uns, aux dénonciations des autres, voilà l'épilogue apaisant, poétique, un hymne aux humanistes, à la vie. Cet épilogue est le plus beau "mot de la fin" de tous les livres de ma bibliothèque. "Les Sycophantes" sera sans aucun doute une des plus belles rencontres littéraires de la rentrée.
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