Les Sycophantes
Le titre de ce roman renvoie à un mot issu du grec ancien qui désigne celui qui dénonce, avec cette double valeur, positive ( faire connaître une faute ) ou négative (accuser faussement). La justice athénienne récompensait celui qui dénonçait le commerce des figues, fruit interdit à la vente à l'étranger, et lui attribuait les biens du fraudeur. Mais quand il fut démontré que l'on pouvait accuser faussement quelqu'un pour en accaparer les biens, la loi changea et ce furent les biens du sycophante malhonnête qui furent alors attribués à sa victime.
Le roman met en scène un journaliste chargé des comptes rendus judiciaires et qui assiste à la condamnation d'un médecin accusé de pédophilie et condamné à une lourde peine. Il en sort peu convaincu de sa culpabilité. Mais à l'époque il n'y avait pas d'appel à un jugement d'assises. Lorsque le hasard lui fera rencontrer un humaniste qui a connu le condamné et le visite en prison, ils tenteront l'un et l'autre de faire éclater la vérité.
Le roman s'étoffe de la situation souvent compliquée des couples désunis et des enfants qui le vivent plus ou moins bien.
Mais l'aspect tragique de ce récit est compensé par la sensibilité du héros, son amour de la musique, son goût des choses simples. Ses escapades avec son fils dans sa petite forêt du Morvan compensent les difficultés de la vie quotidienne. Et c'est à point nommé que la dégustation d'un grand vin de Bourgogne vient réjouir le cœur des personnages en proie à tant de tribulations.
L'ouvrage de Pauline Baroiller, le 10ème, est donné comme toujours à l'association ARION, sans droits d'auteur, et peut être envoyé dédicacé sur demande contre un chèque de 15€ libellé au nom de ARION et adressé aux Éditions de La Cassine 1 route de la Borde 21430 Liernais.