26 novembre : Geneviève sainte patronne.
Genofeva - prénom celto-germanique - signifie "femme de bonne naissance". Geneviève naquit à Nanterre au Vème siècle vers 420. C'est à Nanterre que la jeune bergère rencontrera saint Germain qui l'invite à se consacrer à Dieu. Elle est de famille riche et participe à la direction de Paris avec son père dont elle héritera des riches domaines.
Sa gloire vient de cette audace qui la fit s'opposer à la fuite des hommes en état de combattre, affirmant que les femmes défendraient Paris à leur place. C'est qu'en 451 les Huns dirigés par le sinistre Attila avaient franchi le Rhin et semaient la mort sur leur passage. Cologne, Metz étaient la proie des flammes, puis Reims, bientôt Orléans. C'est là qu'ils seront vaincus la même année.
En 1928, le sculpteur Landowski conçut sainte Geneviève comme une sorte de colonne, avec un enfant tenant un navire dans ses mains pour symboliser Paris qu'elle protège. L'immense sculpture domine le pont de la Tournelle.
Elle mourut le 3 janvier 502. Un grand nombre de miracles lui sont attribués au point que des processions solennelles honoraient sa châsse dans l'espoir d'un nouveau miracle dans des situations gravissimes, notamment lors d'extrême sécheresse ou au contraire lors de pluies incessantes qui, dans un cas comme l'autre, promettaient la famine. Les hommes portant la châsse allaient tête nue, pieds nus, sans barbe...
Ainsi sauva-t-elle une nouvelle fois Paris de l'assaut des Normands qui avaient remonté la Seine et mettaient le siège devant Paris en 886.
Mais sa renommée est aussi liée au fameux Miracle des Ardents : sous Louis VI le Gros, un empoisonnement à "l'ergot du seigle" causa la mort de 14000 victimes. Une procession avec la châsse des reliques de Ste Geneviève fit que tous les malades qui s'approchèrent furent guéris, sauf trois (qui doutaient?).
L'événement eut lieu un 26 novembre 1129. L'ergot du seigle est un champignon microscopique cause de troubles circulatoires engendrant la gangrène des mains et des pieds : les douleurs étaient celles des brûlés : les ardents.
Les 5-6-7 septembre 1914 il y eut encore un triduum de prières, alors que l'ennemi est à Compiègne. Plus tard, en 1963, la patronne des bergères devint la patronne des gendarmes, parce qu'elle fut le soutien des peuples dans les plus graves périls.
Alors qu'on la fête le 3 janvier, selon la date de sa mort, c'est le 26 novembre - jour du miracle des Ardents - qui honore la patronne des gendarmes.