Michel de Montaigne, une tête bien faite

Publié le par Bertrand Paule

Michel de Montaigne, une tête bien faite

Michel de Montaigne avec le collier de l’ordre de St-Michel ( Musée de Chantilly)

Il est né à Saint-Michel-de-Montaigne, au château, en Périgord, non loin de Castillon. Ses parents sont des bourgeois enrichis dans le commerce du vin. Pierre Eyquem, son père, sera anobli au retour des guerres d’Italie. Il souhaite donner à son fils une bonne éducation : pour cela il charge un docteur allemand qui ne lui parlera qu’en latin. Plus tard les maîtres du Collège de Guyenne à Bordeaux ne lui laisseront que de très mauvais souvenirs !

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Le château de Montaigne

À la suite de ses années de collège, sa critique de l’enseignement ne manque pas d’intérêt mais... elle ne concerne que « les enfants de maison », c’est-à-dire de la haute société.

« On ne cesse de criailler à nos oreilles comme qui verserait dans un entonnoir...







... Je veux que (le maître) écoute son disciple parler à son tour... »

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Château reconstruit au XIXe siècle après incendie

Nommé au Parlement de Bordeaux, il y rencontrera La Boétie, d’où naîtra une amitié immortalisée par cette formule « Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais... parce que c’était lui, parce que c’était moi »

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Le domaine vu de l’extérieur

Il sera appelé à être maire de Bordeaux alors qu’il est en Italie pour soigner sa « gravelle » à Lucques. Un voyage de deux ans !

Il se fait peu d’illusions sur le monde judiciaire : « Il n’est rien sujet à plus continuelle agitation que les lois ... Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au-delà. »

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La tour

Montaigne quitte la servitude de ses fonctions après la mort de son père et se retire en son domaine et surtout en sa tour où il lit et écrit ses Essais

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Les solives de la librairie

On y peut lire ce vers latin : « Homo sum humani a me nihil alieni puto « Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger. »

C’est sous ces solives qu’il écrit les Essais où il compare le monde à une « branloire pérenne » soit une éternelle balançoire, soulignant ainsi la relativité des choses.

Et sans oublier jamais :







« Et au plus élevé trône du monde si ne sommes assis que sur notre cul. »

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La librairie

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Sa signature

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Montaigne

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P
Je voulais faire paraître l’article dimanche pour la St-Michel, mais OverBlog ne se laisse pas maîtriser, surtout à partir d’un IPhone ! Que les Michel me pardonnent !
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